Par la transe (véritable descente d’Esprits), les rituels et la fréquence du tambour, le Chaman accède à une réalité amplifiée, un espace où les mondes visibles et invisibles se rejoignent.
Dans cet état, il devient le canal des Esprits ancêtres avec lesquels il est lié par lignées et serments.
Ceux-ci peuvent alors transmettre leurs enseignements, bénédictions et soins aux participants.

Lors d’une cérémonie traditionnelle mongole, le feu sacré est allumé pour ouvrir la voie entre les mondes.
Les participants s’y rassemblent en cercle, chacun ayant préparé ses offrandes : lait, vodka, tabac, sucreries… symboles de gratitude envers les Esprits.
Quand le tambour résonne, les chants s’élèvent et la descente d’Esprits (incorporation) commence : la voix, le souffle et les gestes du chaman deviennent ceux des Esprits.

Les consultants sont alors appelés un à un, selon leur signe astrologique chinois, pour recevoir des messages d’oracle, des soins, ou des éclairages sur leurs lignées et leurs épreuves actuelles.
Les Esprits révèlent les déséquilibres, guident les guérisons et ramènent à chacun une part de son pouvoir intérieur.

La nuit s’étire au rythme du feu, jusqu’à ce que les Esprits se retirent à l’aube.
Le cercle se referme dans le partage des offrandes, offertes entre les participants, à la nature et aux Esprits, afin que la bénédiction reçue se répande.
C’est un rituel de guérison et de vérité, où chacun retrouve sa place entre Terre et Ciel, entre visible et invisible.